De par la criticité de son rôle et l’importance des budgets qui lui sont consacrés, mesurer la performance de son informatique grâce à des KPI spécifiques est devenu une obligation pour toutes les entreprises. Ce qui n’est pas mesuré ne peut être amélioré !
Les KPI que l’on retrouve habituellement sur les tableaux de bord informatiques sont :
- Pourcentage de disponibilité des systèmes et des applications
- Nombre d’incidents
- Temps moyen de résolution des incidents
- Suivi des projets : respect des délais, des budgets
- Indicateurs financiers : budgets, coût total de possession (CTO)
- Etc.
Bien que ces indicateurs restent en général pertinents à ce jour, ils sont néanmoins le reflet d’une perception de l’informatique comme un service administratif, un outil de soutien aux autres services, et donc un centre de coûts.
Cette vision de l’informatique est aujourd’hui obsolète : un énorme potentiel de création de valeur se trouve à l’intersection du numérique et des autres disciplines de l’entreprise. Le digital doit jouer un rôle proactif dans la création de valeur et dans l’innovation afin de permettre à l’entreprise de mener à bien sa transformation numérique.
Retrouvez ci-dessous 9 nouveaux KPI qui permettront de mettre en lumière cette transition vers une informatique alignée sur les besoins de l’entreprise, créatrice de valeur, et motrice dans l’innovation.
Taux de pénétration cloud
Il s’agit du pourcentage des applications, des briques logicielles ou de la puissance de calcul qui est hébergée dans le cloud (y compris le SaaS). Le cloud permet à l’entreprise de se décharger partiellement ou totalement de l’administration des machines et des sous couches logicielles utilisées par vos applications. De plus, l’utilisation du cloud nécessite de repenser la conception « monolithique » du système d’information vers une conception qui utilise massivement les microservices et les API, créant ainsi une informatique beaucoup plus agile et facile à faire évoluer.
Part du budget IT consacré à l’innovation
Aujourd’hui, plus de 50% du budget informatique des PME est consacré à la gestion technique. Cela grève énormément leur capacité à investir dans l’innovation. À contrario, les entreprises qui auront réussi à simplifier et à rationaliser leur SI et ainsi à limiter la gestion technique pourront dégager une capacité financière leur permettant d’investir dans des projets innovants.
La part du budget informatique consacrée à l’innovation est donc en cela un bon indicateur de performance qui mesure la capacité de l’entreprise à dépasser la gestion technique pour créer de la valeur.
Fréquence des interactions entre développeurs et utilisateurs
Il peut s’agir de la fréquence de livraison des nouvelles versions (ou durée des « sprints »), ou encore la fréquence des réunions de travail entre développeurs et utilisateurs pendant le projet. Au-delà de trois semaines pour ces indicateurs, vous êtes dans le rouge et vous n’avez probablement pas industrialisé votre développement logiciel. Il en résulte une baisse de la satisfaction des utilisateurs et un manque d’engagement et de motivation de leur part. Au contraire, un projet de développement rythmé par des interactions régulières entre utilisateurs et développeurs permet d’accélérer le processus, d’optimiser la réponse aux besoins des utilisateurs et de soutenir la motivation commune.
Nombre de partenariats stratégiques
L’entreprise du futur est ouverte sur son environnement et interagit en permanence avec l’écosystème qui l’entoure :
- ses fournisseurs, avec qui elle peut dépasser la simple relation d’achat et de négociation pour mettre en place une collaboration visant à valoriser la filière toute entière.
- ses clients, avec lesquels elle peut par exemple co-construire son offre produit
- ses pairs, qui peuvent être considérés comme bien plus que de simples concurrents en devenant des partenaires de développement.
- les start-ups et les incubateurs pour stimuler et développer sa capacité à innover
- les écoles et universités pour prévoir les compétences de demain
Le nombre ainsi que la diversité de ces partenariats est donc représentatif de la capacité de l’entreprise à tisser des liens et à s’ouvrir sur le monde extérieur et en cela c’est un bon KPI.
Nombre de projets d’innovation initiés par l’informatique
Ce KPI permet de mesurer la valeur que le système d’information est en mesure de créer pour toute l’entreprise. En captant certaines données jusque-là inexploitées par exemple, l’entreprise peut se trouver en mesure d’ouvrir un nouveau marché ou de développer un nouveau service et donc d’innover, grâce à l’informatique. Cet indicateur de performance est particulièrement intéressant car il démontre, ou non, la capacité d’une entreprise à faire de son service informatique un service proactif au service de l’innovation et de la création de valeur plutôt qu’un service administratif venant en soutien aux autres services de l’entreprise.
Taux d’applications non interfacées au reste du SI
L’efficacité de votre informatique ne repose pas sur le nombre d’outils (logiciels, applications, ..) qui le composent, mais sur la capacité de ces outils à communiquer entre eux et à répondre aux besoins de l’entreprise. Lorsqu’il faut re-saisir manuellement les données commerciales dans le logiciel comptable par exemple, cela représente un risque d’erreur accru et une perte de temps importante. En mesurant le nombre d’applications qui ne sont pas interfacées avec le reste des outils, l’entreprise peut donc se faire une idée précise de sa marge de progression pour améliorer sa productivité.
Indicateurs de cybersécurité
Il est aujourd’hui primordial de surveiller la sécurité du SI, et cela de manière continue. Les KPI de CyberSécurité peuvent être:
- Nombre d’exercices de cyberattaques simulées par an
- Fréquence des audits de cybersécurité réalisés
- % des couches logicielles obsolètes
- Evaluation et diminution des surfaces d’attaque
TAUX D’UTILISATION DES MICRO-SERVICES DANS VOS APPLICATIONS
Lors de vos développements internes, les microservices offrent la possibilité de grandir tout en restant petits et agiles. En utilisant cette approche les applications sont décomposées en fonctionnalités clés qui sont développées et déployées indépendamment les unes des autres sous forme de « microservices ». Cela réduit fortement le temps de développement, car les équipes peuvent travailler simultanément sur chacune d’entre elles sans se gêner. Par ailleurs, le dysfonctionnement d’une fonctionnalité ne risque pas d’affecter le développement des autres ce qui favorise l’agilité.
En étant représentatif de l’agilité de l’architecture du SI (par rapport à une architecture monolithique), le nombre de microservices développés est un bon indicateur de performance et d’agilité de l’informatique d’une entreprise.
Existence d’une stratégie de transformation numérique
C’est probablement le meilleur indicateur, surtout si la stratégie est axée sur une transition vers une informatique agile et créatrice de valeur ! L’élaboration d’un plan de transformation numérique permet en effet à l’entreprise de mobiliser ses ressources afin de se transformer durablement et sereinement vers une informatique moteur dans la productivité et l’innovation.
L’utilisation de ces nouveaux KPI représente de multiples bénéfices pour votre entreprise :
- En les calculant, vous initiez un cercle vertueux vers l’amélioration continue
- En les analysant, vous vous posez les bonnes questions sur les actions à mettre en œuvre pour optimiser votre informatique
- En les faisant progresser, vous améliorez votre productivité et stimulez l’innovation
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